Quarts de Finale du Championnat SE Philiponeau !

Nous voici donc en quarts de finale du Championnat SE Philiponeau. Nous jouons sur terrain neutre au Stade Léon Masson à Tarare, cité historique des Mousselines. Le lieu nous est pour la plupart familier car nous y avons joué de nombreuses fois quand nous étions en cadets. 

Il fait très chaud ce dimanche 23 mai 2011.

Le Compte-rendu par FF :

« Après les matchs de poule réussis, les huitièmes de finale à domicile bien négociés, l’Entente est entrée ce week-end pour de bon dans les matchs couperets des phases finales.

Dorénavant, les matchs ont lieu sur terrain neutre et se déroulent le Dimanche au lieu du Samedi.

Les habitudes changent un peu, du coup, mais tout cela n’est pas pour déplaire au groupe qui trouve là une nouvelle raison de partir à l’aventure.

Ce quart de finale nous proposait donc ce Dimanche, de rencontrer l’équipe de Gerzat sur le terrain de Tarare.

A notre arrivée à Tarare, les festivités étaient déjà bien entamées puisqu’un match de Quart de Finale du Challenge Jean Réaud venait de débuter entre l’ASSMIDA et Martres de Veyres. La foule colorée, bruyante et joyeuse des phases finales avait répondu présent à l’appel de ce chaud Dimanche de Mai et les débats enflammés étaient déjà bien lancés entre les deux équipes lors de notre venue.

A peine le temps de prendre quelques repères que nous apprenions que nos adversaires du jour étaient dans les bouchons et que le match serait reporté une demi-heure plus tard.

Au fil des jours, les habitudes commencent à être bien ancrées dans les esprits. Un premier temps pour se changer, préparer les blessés, donner l’équipe et se regrouper pour la causerie d’avant match. Vient ensuite l’échauffement, groupés, pour entrer définitivement dans le match. Les joueurs sont motivés et sérieux. L’enchaînement des victoires et la réussite de l’Entente dans ce Challenge Sud-est semblent avoir motivé et responsabilisé chacun pour ce match. Les dernières consignes tombent de la part des entraîneurs, quelques étreintes entre copains pendant que l’excellent arbitre du match précédent siffle la fin.

L’ASSMIDA l’emporte et chacun crie sa joie d’être « en demies », les Isérois sont heureux.

Les nôtres les regardent du coin de l’œil, avides de les égaler et de se laisser aller dans ce tourbillon de joie.

De leur côté, leurs adversaires sont assis et pleurent. Leur cœur vient de lâcher en même temps que la réussite les fuyait. Seuls dans leur peine, ils rappellent brusquement à nos joueurs la sévérité du challenge de ce jour : gagner ou disparaître. Rire ou pleurer!

Il en est ainsi de ces phases finales à la vie à la mort. Dures et attrayantes, parfois injustes mais si belles à vivre...

Le match débute sous de bons auspices pour l’Entente.

Nous sommes solides en conquête et possédons la plupart des ballons. Nous nous permettons même de prendre de l’espace par nos trois-quarts sur les premiers ballons.

La défense de nos adversaires souffre, recule mais ne cède pas. Pas encore ! 

Nous ouvrons cependant le score sur une pénalité 3/0 mais jouons ensuite deux coups trop vite sur des pénalités faciles. Au lieu de prendre les points au pied, nous nous enflammons et repartons bredouilles de ces deux occasions.

Nos adversaires touchent leur premier ballon et se font un peu plus pressants. Les voilà entrés dans ce match manquant pour l’instant un peu de rythme à leur tour. Ils égalisent sur l’une de nos fautes : 3/3. Leur réalisme paye et tranche avec notre empressement à jouer trop vite. Il faut rester méfiants.

Nous reprenons néanmoins notre domination, notamment en touche et sur quelques ballons portés qui débouchent ensuite sur de bons lancements de jeu pour nos Trois-Quarts. Une bonne mêlée à 5 mètres de la ligne permet à David Nadal de partir derrière mais il est stoppé près de la ligne. Les temps de jeu s’enchaînent près de la ligne adverse et au bout du suspens, Sylvain Garcia passe dans un trou, résiste à un placage et marque. L’essai est transformé. Nous reprenons des couleurs : 10/3.

Mais, à l’approche de la mi-temps, nous nous relâchons à nouveau. Les Gerzatois profitent de notre passivité sur un lancement de jeu, ils percent notre ligne et grâce à des soutiens efficaces vont marquer entre nos perches.

L’essai est transformé et le match redémarre à zéro. 10/10 à la mi-temps.

Le point est fait à la pause. Une plus grande rigueur est demandée à chacun et surtout une concentration sur le jeu afin de ne pas laisser échapper ce match qu’il nous semble tout de même possible de remporter. Moins d’erreurs de gestion des ballons sont à espérer pour arriver à reprendre le score.

Les choses redémarrent bien et après avoir repris la direction du match, nous scorons rapidement sur pénalité : 13/10.

Les choses sont similaires à la première période et nos adversaires égalisent : 13/13. Le jeu s’équilibre et puis... Plus rien.

Soudainement, l’Entente perd pied dans ce match, sort de sa rigueur et disparaît. Les Gerzatois en profitent pour prendre le match à leur compte et s’installer dans notre moitié de terrain. Nous commettons des fautes, reculons sur les points de rencontre. Seule notre défense en homme à homme nous permet de résister. Notre fébrilité permet à nos adversaires d’avoir la main mise sur le match et tout semble soudainement compromis. Sur l’un de nos nombreux hors-jeu, Gerzat prend l’avantage : 16/13.

Le match a définitivement tourné en leur faveur semble-t’il.

Et soudain, sans savoir d’où nous revenons, nous réapparaissons.

Sans doute, la peur de perdre cette rencontre a-t’elle été salutaire. Nous réalisons une belle séquence au bout de laquelle Arthur Migeot marque sous les poteaux. La transformation est réussie : 20/16.

Les huit dernières minutes sont intenses, angoissantes et stressantes d’un camp à l’autre. Nos adversaires ont encore quelques pénalités mais préfèrent les jouer à la main. Sur l’une d’elles, Anthony est sanctionné d’un carton jaune, payant nos fautes répétées. Il reste deux minutes à tenir à 14. Nous ne craquerons pas. L’arbitre siffle la fin.

L’Entente est en demies, mais que de sueurs froides et de doutes.

La fête n’en est que plus belle et chacun se lance dans le chant traditionnel à gorge déployée.

La haie d’honneur, les félicitations à l’adversaire, la fraternité de nos joueurs embrasent le terrain de Tarare alors que nos valeureux adversaires pleurent un match qu’ils ont un moment mené. Le sort est cruel pour eux, n’ayant pas démérité. 

A partir de là, tout ne fut plus que rires, joyeux débordements et réjouissances. A partager avec les joueurs, l’encadrement, les parents présents. Chacun fier de l’ensemble, heureux de faire partie de ce bel après match. Le retour, mené par Tony au micro, fut à la hauteur de l’évènement. Chacun refaisant le match ou chantant, heureux de l’aventure qui se prolongera la semaine prochaine contre Ovale Drôme semble-t’il. Nos esprits résonneront encore longtemps de cette belle ambiance. Encore longtemps de ces instants de bonheur si improbables il y a de cela quelques mois.

Il ne nous aura manqué finalement qu’une chose : des supporters en nombre aussi imposant que ceux de Gerzat et aussi bruyants qu’eux. Peut-être les trouverons-nous dans la semaine... ?

Et puis, il a fallu revenir, arriver chez nous. Passer devant l’hôpital de Justine, revenir sur Terre et se rappeler où l’on va, la réalité de demain, sortir de ce petit monde à part. Se quitter pour rentrer chez soi. Avec le cœur et l’esprit encore plein de joie, de fierté.

Nul ne sait encore où sera le prochain match, le prochain rendez-vous. Nous verrons bien.

Cette drôle d’équipe semble prête à tout pour continuer l’aventure. Jusqu’au bout, qui sait ? 

Après, plus tard, il sera bien temps de se quitter pour rentrer chez nous définitivement et clôturer cette belle saison pour de bon. Mais plus tard... » 

Les Résultats :

EMS BronXV - RC Mions - Rhône Sportif

C.A.S Gerzatois

20 - 16

Les Images :