Les finales de ce championnat ont eu lieu au stade des Alpes de Grenoble.

La petite finale opposait l'Ecosse à l'Irlande.

La finale opposait la France à l'Angleterre.

Il ne m'était pas possible de tourner cette page ouverte il y a presque dix ans quand j'inscrivais mon fils Jean-Benoît à l'EMS BronXV. Je lui avais fait découvrir le Rudge en l'emmennant le jour de son anniversaire voir la rencontre Bron Cumbernauld alors invité par les édiles municipaux de Bron.

je continuerai donc ce blog en faisant part çà et là de nos instants et émotions rugbystiques.

Ce blog ne sera donc plus un blog de suivi d'équipe mais  quelquechose de plus personnel.

Jean-Claude JOSEPH

« Aujourd’hui, il est temps de remplir la lourde tâche qui m’incombe en tant que dernier entraîneur de cette génération : clôturer le blog et rendre l’hommage mérité à chacun.

Par où commencer ? Les présents, les absents, ceux qui sont partis en route ? Difficile choix.

Probablement que Jean-Claude et René, de là où ils sont, ont un regard sur ces jeunes pousses qu’ils ont suivi lors de leur apprentissage, encouragé de leurs conseils et avant tout éveillé à l’esprit si particulier de ce jeu et des hommes qui le jouent. Ils auraient pu, je pense, exprimer bien mieux que moi la belle histoire qui se termine aujourd’hui pour laisser place à une vie d’homme.

Il en est passé des joueurs par ce blog.

Des tous petits de l’Ecole de Rugby, heureux de jouer au ballon tout simplement. Heureux de se rouler dans l’herbe verte les jours de grand soleil, les genoux un peu pelés et saignants du choc de la terre sèche. Ravis aussi de se jeter dans la boue d’Automne, se laissant aller à se salir sans repentance, sans Maman pour les gronder. A jouer à qui sera le plus sale, partageant sourire et gaieté, l’affection vraie des enfants libres d’aimer et de jouer sans avoir à juger où être jugé...

Des Minimes aussi, découvrant doucement les rudiments et la science de ce jeu. Apprenant doucement les règles plus précisément, commençant leur vraie formation sportive de rugbyman. Profitant aussi du plaisir toujours présent au-delà de toute chose. Laissant la part belle aux copains et à l’envie de jouer.

Des Cadets aussi, avec les premières vraies sélections, les premiers joueurs montrant de vraies qualités au-dessus des autres, les poussant à aller rejoindre d’autres collectifs au niveau de jeu plus évolué. Les premières phases finales aussi à espérer, qu’elles soient de France ou du Lyonnais. Avec la drôle de sensation de voir des grands joueurs naître quelquefois pour les éducateurs. Coincés entre l’envie de les garder près d’eux et celle de les pousser à aller voir plus haut, plus loin pour y emmener les couleurs de club formateur. Cruel dilemme. Chacun y trouvait son compte et le groupe avançait au rythme de ses joueurs. L’aventure prenait forme au gré de l’investissement de chacun, de son envie qu’il transmettait au collectif, de sa présence... de son affection pour les autres et le maillot de son club ou de son Entente. Sans oublier un peu de sortir du rugby, de partager d’autres bons moments, de voyages en sorties entre copains pour prolonger le plaisir.

Les dernières, les années Juniors, me sont plus aisées à raconter, à partager. C’est l’âge où tout se bouscule. L’école où le rythme s’accélère, tout commence à se bousculer. La vie, les copains ou la copine, les sorties, le permis de conduire, l’envie de profiter de mille choses en oubliant un peu le rugby de temps à autre. Parfois plus qu’un peu de temps à autre. Le moment aussi où le rugby devient un sport d’homme, où le jeu se densifie réellement, où il faut puiser dans l’esprit pour y arriver, montrer ses qualités.

Une finale en Sud-est après une saison un peu ratée en Championnat pour l’inoubliable, une autre année tronquée par les absences ou les hésitations pour l’oublier et voilà qu’il est déjà temps de clôturer la belle histoire.

Et au milieu de tout cela, combien de passes ratées, de coups de pied manqués, de défaites cruelles ou de victoires volées. Combien de larmes, de peines, d’espoir ou de déceptions. Mille joies, cent victoires pour autant de défaites.

Combien de regards, de copains passés dans les vies les uns des autres. Que de rencontres, de fous rires, d’amitiés partagées, de bons moments ou de colères. Quelques fâcheries de grands aussi pour ce qui n’est, au fond, qu’un jeu, qu’une formidable aventure de copains.

Il faudrait pouvoir réunir tous ceux passés par là. Ceux qui sont partis et à qui l’on a pas eu le temps de dire son amitié, son affection. Ceux qui sont encore là et à qui l’on tient, en vrais potes. Fidèles. Ceux que l’on a fâchés en route et que l’on regrette de ne plus côtoyer. Tous ceux, plus discrets, que l’on a oubliés mais dont on se rappellerait au premier regard. Tous les membres de ce long voyage dans un morceau de notre vie. Et retrouver le temps d’un instant notre jeunesse à tous, celle de nos débuts où tout n’était que joie et plaisir...

Merci à tous, bonne route. » Franck Félix

En allant à la chasse,

A la chasse aux perdrix,

J’ai vu une fille dans l’herbe,

A moitié endormie,

.../...

Bron, Bron, Bron,

Allez, allez, allez... !!!