"Le Championnat Balandrade est dorénavant terminé, l'Entente en mal d'effectif à cause des blessures qui sont venues se rajouter aux soucis à un peu rendu l'âme en Mars. L'avant dernier match s'est joué en effectif incomplet et le dernier s'est soldé par un forfait. Dommage !

Cela fait terminer l'équipe avant dernière de sa poule alors qu'elle aurait pu finir 6ème.

Tant pis, place à un nouvel objectif pour cette fin de saison, avec une équipe ragaillardie physiquement et, espérons-le, guérie de ses maux après avoir vidé son sac entre hommes lors de notre repas de Printemps qui a eu lieu le vendredi 1^er Avril.

Le Challenge Sud-Est vient de débuter.

La poule est composée de 3 équipes en plus de l'Entente : Clermont-Cournon, Le Puy et Sainte Florine.

Le premier match a été remporté par forfait, l'équipe de Clermont-Cournon ne s'étant pas déplacé à Bron.

Les deux premiers de chaque poule étant qualifiés, une victoire sur le terrain du Puy est quasiment synonyme de certitude de participer aux huitièmes de finale du Championnat Sud Est Philiponneau.

Le voyage vers Le Puy se fait en compagnie des Cadets à XII qui affrontent en même temps que nous leurs homologues du Puy pour ce Challenge.

A l'heure du coup d'envoi, la bonne nouvelle de la victoire des Cadets donnait déjà du baume au cœur et l'envie d'en faire de même pour avoir carton plein.

Les débats sont équilibrés dès le début mais Anthony Gayot trouve rapidement la faille sur un coup et va aplatir le premier essai de la rencontre, un peu contre le cours du jeu, il faut l'avouer. Mais enfin, on prend ! D'autant plus que la transformation confirme : 7/0.

Les Ponots tiennent le choc et montrent de belles qualités d'organisation mais aussi de cœur et de courage. Ils malmènent nos avants à la peine, s'offrent de bons ballons pour essayer des choses et nous mettent constamment sur le « reculoir ».

Une pénalité récompense leurs efforts et leur permet de rester à portée des nôtres : 7/3.

A la moitié de la première mi-temps, nous récupérons un ballon encore par Anthony qui lance un beau mouvement. Le soutien est là et de passes en passes, Baghded Bakhtaoui conclut en terre adverse. 12/3 car la transformation est ratée.

Le même constat est fait qu'en début, nous souffrons et encaissons une deuxième pénalité : 12/6 !

Nous sommes même, et ce à deux reprises, sur le point d'encaisser un essai mais une maladresse sur l'une et un coup de pouce de l'arbitre sur l'autre offensive, nous sauvent.

La mi-temps arrive et nous permet d'essayer de nous réorganiser.

Les touches sont improductives, nous sommes bousculés en mêlée et dominés sur les ballons portés. Il faut reprendre goût à l'effort devant dans les premiers temps pour avoir de meilleurs ballons à négocier derrière. En restant méfiants et respectueux de nos adversaires accrocheurs au possible.

La deuxième mi-temps ressemble à s'y méprendre à la première, avec des locaux entreprenants mais maladroits et une équipe de l'Entente qui tue le match en marquant trois nouveaux essais contre un aux Ponots.

A nouveau Anthony Gayot par deux fois et David Nadal pour le dernier.

La messe est dite et nous l'emportons 31 à16 !

Le score, en notre faveur, est flatteur. Les locaux n'ont rien lâché mais nous avons su nous montrer opportunistes et l'emporter.

Le point est fait en fin de match. Nous avons manqué de sérieux et d'envie devant. Notre conquête a été désastreuse et ne nous a pas permis de lancer le jeu comme nous l'aurions désiré. Nous avons aussi manqué de rigueur dans notre gestion du match.

Mais, mais, mais... nous avons gagné !

Alors, NE BOUDONS PAS NOTRE PLAISIR et bossons sérieusement Jeudi au Rhône Sportif pour aller chercher un 8ème de finale à domicile.

Les Cadets ont gagné, les Juniors aussi !

Le soleil était de la partie et ce bel après-midi a remis de la joie dans tous les cœurs du groupe.

Les éducateurs ont, il est vrai,  un peu grogné sur la qualité du match mais, ils sont fiers, comme l'encadrement du groupe.

Nous avons retrouvé victoire et plaisir malgré tout, nos objectifs premiers en vrai.

Nous sommes repartis heureux, entre équipes victorieuses.

Et puis les Juniors ont gagné la bataille du car sur le retour.

Deux heures de chants et de joie au fond du car pour fêter ce précieux instant de gloire qui nous ouvre les portes pour espérer aller plus loin que ce que l'on imaginait.

Qui sait ? Ils étaient contents les Juniors ce soir-là. Fiers d'eux, heureux de leur victoire. Solidaires et copains comme ils devraient toujours l'être. Et nous donc avec !

Cela fait du bien, le retour des beaux jours...

Les cœurs se resserrent, la victoire revient et l'on se prend à rêver de nouveau.

De mieux encore pour demain.

A Samedi, ensemble !..."

"Ce Samedi, l'Entente recevait le SAL Saint-Priest sur le terrain de Mions pour le compte de l'avant dernière journée de championnat.

Les objectifs d'avant-match étaient clairs :

- Ne pas rééditer la triste performance du match aller perdu 39/5.

- Arriver à défendre efficacement, récupérer des ballons.

- Se faire plaisir en jouant des coups à la main.

Finalement, rien de tout cela ne s'est passé ce Samedi.

Cela faisait longtemps que cela nous pendait au nez. Il n'y a que 18 joueurs présents. Effectif incomplet !

En effectif incomplet, le match est déjà perdu.

Le score selon les règles est donc de 0 à 25 et un zéro pointé pour l’entente.

Ce compte-rendu est à l'image de la rencontre de Samedi.

Morne, ennuyeux, sans génie et sans envie ! Triste comme un Dimanche d'Hiver maussade ! Inutile d’en rendre compte sur le plan sportif.

Quelquefois, il arrive que l'on ait envie de rendre l'aventure belle, de narrer un peu l'histoire avec fierté en la rendant presque plus sympa encore que ce qu'elle n'a été.

Mais pas ce week-end !

La première qualité au rugby est là, aimer ses partenaires et son équipe plus que soi. Je ne suis pas vraiment sûr en définitive que les joueurs s'intéressent encore à cette équipe et l'aiment préférant vivre leurs émotions de manière individuelle. Dans d'autres collectifs ou d'autres groupes dans d'autres lieux plus enclins à supporter leur paresse affective.

Il reste à jouer samedi prochain Beaurepaire.

Ensuite, quel que soit le score, les joueurs et leurs éducateurs se verront, se parleront et décideront de la suite.

Au fait, les gars, vous savez ce que c'est une belle équipe, un vrai collectif ?

C'est un groupe de mecs capables de toucher le fond parfois mais surtout de se remettre en question et repartir avec fierté le lendemain.

Comme l'ont fait les joueurs de l'équipe de France contre le Pays de Galles.

Par amour pour leur jeu, par affection pour leurs copains, par respect pour leurs entraîneurs.

A méditer, sauf pour quelques-uns, fidèles au poste et à l'esprit. Trop rares toutefois..."

"Ce Samedi, l'Entente recevait l'Asvel. Le match se déroulait au Stade Firmin, au Rhône Sportif.

 
La semaine ressembla aux précédentes. Avec son lot d'absents aux entraînements, de "gens qui ne pouvaient pas", de licenciés croulant sous les devoirs scolaires et mêmes de grands garçons punis par leurs parents. Sans oublier les malades. Tout y passe. Il faut dorénavant faire avec et composer avec les présents sans se focaliser sur le reste. Accueillons d'ailleurs Bachir qui reprend une licence et amène au groupe un élément de plus, courageux et présent tout le temps. Bref, nous avions tout de même réussi à trouver 19 courageux. Quant aux autres...

Pour se donner un peu de baume au cœur, mettre un peu de changement dans la routine, l’équipe s'était donnée rendez-vous plus tôt que d'habitude pour ce match contre le leader. En effet, un repas d'avant-match fut organisé au Rhône. Tout fut comme toujours parfait, l'accueil cordial, l'ambiance sympa et joyeuse.

Chacun des dirigeants prit plaisir à retrouver ses collègues du club d'à côté. Partageant l'apéritif, refaisant le monde à plaisir, entretenant la tradition.

Le rugby change, mais il est encore des moments où l'on sait garder une âme.
D'ailleurs, n'existe-t ‘il pas meilleur endroit dans la région lyonnaise que le Rhône Sportif pour partager, se rappeler de ce jeu que nous aimons tant. Jadis fait de partage et d'affection, qualités qu'il fallait avoir avant toutes autres, notre rugby a doucement évolué. En grandissant dans ses effectifs, il en a perdu un peu de son âme, de sa saveur, de sa culture faite d'hommes et de belles histoires.
Il en est ainsi. Le rugby est aujourd'hui devenu un sport que l'on pratique au commun des mortels avant de filer retrouver d'autres amis, à peine la douche prise, dans d'autres mondes virtuels, au milieu de villes dortoirs où l'on ne se connait plus. Là où l'on est finalement ami avec tout le monde, même les tristes maraudeurs, du moment qu'ils appartiennent à un groupe quelconque.
Ici plus qu'ailleurs, cela sent un peu le Dolpic dans les vestiaires, les photos un peu jaunies continuent à raconter les exploits d'hier appartenant à tous, jeunes ou moins jeunes. Et ceux qui ne sont plus là gardent tout de même une place sur les murs et dans les cœurs.
Cela sent un peu le rugby rude et guerrier des jours de grand match. Ceux où l'on se serre dans la douche avant de s'éparpiller sur le terrain. Pour mieux se retrouver ensuite. Orgueilleux, fier et combattant comme un avant de culture que je reste. Prêt à partager, rire, s'émouvoir, combattre. A respirer en se disant que "c'était bien". Pas vieux con pour un sou, juste un peu nostalgique.

Les maillots furent donnés par Pygmée, ému qui les distribua avec fierté. Il en profita pour dire aux joueurs combien le rugby est une chose importante, essentielle aux hommes pour grandir et le plaisir qu'on y prend, que l'on y apprend.
Sur le coup de 15 heures, les débats débutèrent face à ce premier de poule, aux allures d'ogre pour ses voisins, qu'il fallait essayer de bousculer ou même pourquoi pas, faire tomber.

La première mi-temps fut difficile pour l'Entente. Dominés en touche, bousculés en mêlée, mis sur le reculoir sur les rucks et les regroupements, les locaux n'eurent droit qu'à des miettes. Un premier essai vint rapidement ouvrir le bal sur l'une de nos erreurs : 7/0. Puis une pénalité sanctionnant nos manques : 10/0. Le scénario continuait ainsi tout le premier acte, des adversaires plus solides qui nous posaient trop de problèmes. Beaucoup de placages ratés à ajouter à cela et un troisième essai vint assombrir le tableau de manière définitive, semblait-il : 17/0.

L'arbitre eut tout de même la bonne idée de siffler beaucoup dans ce premier acte pour permettre à nos troupes de limiter la casse.

La mi-temps permit de retrouver un peu de lucidité, de se réorganiser, de regonfler les cœurs et d'espérer sauver l'honneur. D'ailleurs, le second acte fut équilibré mais toujours aussi haché de coups de sifflet. Un essai en bout de ligne nous permit de retrouver des couleurs : 17/7. Un autre de nos adversaires nous remit loin d'eux : 24/7. Une pénalité ensuite : 27/7.

Puis encore un essai de nos joueurs contre une pénalité de l'Asvel ramenèrent le score à des proportions plus honnêtes : 30/14. Les villeurbannais plus solides méritaient ainsi leur victoire mais nos joueurs n'avaient pas volé leurs 14 points. Ils pouvaient rentrer au vestiaire la tête haute malgré la déception. Mais l'adversaire était trop fort ce Samedi. Il en restait bien quelques-uns pour rigoler du malheur des autres mais on ne les a pas vus. Promis.

Il faudra garder confiance et sourire la semaine prochaine. Espérer que les blessés pourront jouer, que les professeurs tolérants ne donneront pas trop de devoirs, que les malades seront guéris, que les punis verront leur punition levée.

Que tout le monde sera fier, courageux, affectueux aussi, comme nous les entraîneurs voudrions que le rugby soit. Comme la vie, pleine de solidarité, de respect et de jolis moments... A Samedi.

"Samedi, l'Entente terminait son parcours contre les équipes de tête de la poule. Après le second à l'extérieur, le premier à domicile, l'équipe se rendait chez le troisième, Saint-Priest.

Les objectifs de l'équipe étaient fixés par l'équipe encadrante avant le coup d'envoi : arriver à tenir le score le plus longtemps possible, essayer de l'emporter si possible ensuite. Et surtout, arriver à gommer une fois pour toutes ses problèmes de comportement "extra-rugbystiques". Tel était le challenge du jour à relever pour l'équipe.

Le coup d'envoi était donc donné avec un bon vent favorable à l'Entente malgré un temps glacial à ne pas mettre un rugbyman dehors. Et pourtant, les 30 acteurs se présentaient à 16 heures, prêts pour en découdre avec motivation. Nous croyions en nos chances au coup d'envoi, mais le reste nous fit vite déchanter.

La suite de la partie ne fut que maladresses, imprécisions, placages manqués ou plus grave non essayés, ballons perdus et... tristesse. De touches ratées en reculées sur mêlée, tout ne fut que déception !

Pas de ballons gagnés sur rucks, des reculées régulières sur regroupements réduisirent les choses à peau de chagrin pour les avants.
Les arrières ne furent pas mieux lotis, pas de défense, pas de vaillance, pas de coups à jouer. Le premier acte se clôtura à 22/0 à la pause avec cette inquiétude "d'en prendre quatre-vingt" contre le vent en deuxième mi-temps.

Malgré la colère de la mi-temps, rien n'y fit.

La deuxième mi-temps continua sur le même rythme, à part quelques sursauts d'orgueil. Les locaux, faciles face à notre néant rugbystique ratèrent tout de même quelques coups pour nous permettre de ne pas rentrer chez nous trop chargés de points. Anthony se permit même de sauver l'honneur (il y en a eu quelques-uns pour avoir un peu de fierté ce Samedi) et de ramener le score à des proportions justes assez minables pour éviter la honte, encore que. 39/5 à la fin de la rencontre et rien d'autre à dire.

Finalement, seul le score aura atteint quelques sommets !

39/5, l'équipe est rentrée chez elle bien malade, avec une belle poussée de fièvre et une pleine musette de doutes.

Fiévreuse, mais pas sûr qu'elle soit honteuse. Après tout, peu importe pour certains. Ceux-là même ne se rappelaient déjà plus du score sous la douche. Dommage quand même...

Après tout cela, je suis rentré chez moi triste. Triste et inquiet de la réaction prochaine des joueurs.

La chose qui m'inquiète le plus est finalement de savoir s'il y aura justement une réaction, une vraie putain de réaction d'hommes dans deux semaines et après jusqu'à la fin pour balayer tout cela d'un revers de la main courageux. Ou même Mercredi et Vendredi à l'entraînement.

Ensemble, enfin au boulot pour de vrai.

Pour y arriver et faire comme l'on avait dit avant Rillieux, que l'on devienne à la fin des hommes courageux et responsables...

Parce que moi, promis, cela me fait mal au cœur des matchs comme celui-là. Et je ne vous parle même pas des commentaires avisés de la semaine à venir qu'il va falloir avaler..."