" A nouvelle année, nouveaux objectifs. La phase aller ayant été dure pour l'Entente en 2010, le plus beau souhait que l'on pouvait formuler en ce jour de reprise était simple : gagner enfin.

Le hasard du calendrier a voulu que nous débutions l'année civile là où nous avions démarré la saison en Septembre, à Villefranche. Il y a de cela 5 mois, notre équipe avait brillé sur ce terrain et s'était découvert un appétit nouveau pour ce championnat Balandrade.

L'équipe était alors ambitieuse, belle et rutilante. Il fallait à cette époque se serrer pour faire tenir tout le monde sur la photo et pratiquer un peu de roulement pour que tout le monde joue. Les copines, l'école ou le boulot, le doute de certains jours ou le ras le bol de quelquefois ont eu raison de ce bel effectif quelques mois après.

Il ne reste guère plus de 19 joueurs les jours de match. Il en est ainsi de tout aujourd'hui.

Le temps qui passe, use les choses et les affections, les travers de la vie ont quelquefois raison des ambitions des hommes et les rendent individualistes à défaut de les rendre réceptifs au rêve, à l'exploit sportif, à l'amitié et aux promesses tenues... Dommage !

Mais les rêves et l'envie appartenant à ceux qui savent les provoquer, il reste toujours une bande de copains irréductibles prêts à prendre leur plaisir en même temps que leur sac de rugby comme un précieux sésame volé à la vie de tous les jours. Et c'est ainsi que l'Entente malgré de multiples péripéties d'effectif dans la semaine a réussi encore une fois à aligner ses 19 courageux du jour.

On remerciera Gary, à peine sorti du boulot, parti en urgence à Villefranche avec son père pour permettre à l'équipe de s'aligner. Ainsi que Maxime qui avait fait le déplacement au cas où, sans jouer mais avec l'équipe, les copains.

C'est ainsi, après un court voyage en car et une préparation studieuse, que l'Entente se présenta à 15h sur le terrain de Villefranche, motivée comme jamais et prête à en découdre en donnant une nouvelle fois du fil à retordre à ses compagnons de jeu du jour.

L'Entente débute bien le match en se hissant au niveau des locaux. Nous sommes présents dans les rucks, en défense, offensivement. Nous avançons sur les impacts et jouons au pied judicieusement. Nous posons des problèmes en touche sur lancers adverses et nous nous permettons même le luxe de piquer un ou deux ballons en mêlée à nos adversaires. De bon augure pour la suite !

Les débats restent équilibrés pendant vingt minutes avec une légère domination de Villefranche mais pas de quoi rougir.
Il faut attendre la vingtième minute de jeu pour voir le score s'ouvrir à l'initiative de Villefranche. Près de notre ligne, un ballon sorti par le demi de mêlée, transmis à notre ouvreur tarde à être négocié. Nos adversaires, opportunistes et à l'affût en profitent pour contrer le coup de pied de dégagement. Le ballon est aussitôt aplati dans notre en-but en guise de sanction. La transformation confirme la sentence. 7/0 pour les locaux, libérés.
A peine le temps de repartir un peu que déjà nous nous retrouvons à jouer chez nous. Les joueurs de Villefranche, malins sortent rapidement un ballon d'un regroupement et partent marquer entre nos perches. Personne n'a défendu autour. Deux erreurs et deux essais, la sanction est immédiate. L'essai est transformé : 14/0 pour les locaux qui retrouvent de leur superbe perdue depuis le coup d'envoi.
L'Entente aura entretemps raté deux occasions d'ouvrir son compteur sur deux pénalités raisonnables en distance, mais manquées.

Comment les choses vont-elles se passer ? Notre équipe va t’elle s'écrouler ?

Les minutes suivantes nous confirment qu'il n'en est rien. Notre ouvreur se rattrape et passe un drop :14/3. L'équipe reprend des couleurs et fait preuve de réalisme.
Quelques instants après, nous revenons définitivement dans la partie un peu avant la mi-temps grâce à un essai opportuniste d'Arthur Migeot dans un trou de souris. La transformation nous remet définitivement dans le vent. 14/10 pour les locaux qui doutent à nouveau.

La mi-temps permet à chacun de recharger les batteries mais aussi de regonfler définitivement le moral. Il reste 35 minutes pour mettre les points nécessaires à notre première victoire dans cette poule qui semble si proche, si réelle soudain. Chacun repart bardé de bonnes intentions.

Les débats repartent comme en première mi-temps, équilibrés à l'image du score. Notre équipe se fait prendre plus qu'en première mi-temps au piège du hors-jeu et les pénalités pleuvent permettant à Villefranche d'avoir la possibilité de reprendre le large malgré quelques échecs :17/10.
Nous répondons du tac au tac, toujours bien en place, courageux, sérieux et efficaces.

Une pénalité nous permet de recoller au score 17/13. Les minutes passent, le jeu va d'un camp à l'autre.

Les opportunités d'essai ne seront plus concrétisées jusqu'à la fin et la faillite des botteurs scellera le score à 17/13.

Le rêve passe une nouvelle fois...

Les scènes de ce Samedi ont rejoint les autres scènes de la saison malheureusement. La défaite est passée une nouvelle fois par là. Certains ont encore une fois retenu leurs larmes, ressenti de l'injustice de tant donner sans rien avoir au final. Avec ce même drôle de goût que les autres fois.

Nous sommes repartis chez nous, tristes mais pas abattus. Courageux et solidaires comme nous étions venus, amoureux comme au premier jour. Nous n'étions pas nombreux, une petite vingtaine encore ce Samedi. Mais comme je l'ai dit avant le match, je n'ai pas perdu mon temps encore aujourd'hui, comme depuis le début de la saison. J'ai pris du plaisir, de la joie et de l'affection avec cette équipe de cœur à l'effectif réduit mais à l'âme aussi large que l'horizon.
Ce qui suit sera du réchauffé, du déjà servi me dira-t-on.

Mais promis, on va aller s'en chercher quelques-unes d'ici la fin de la saison. A 19 ou à 30, avec ceux qui seront là, ceux qui auront envie et qui viendront partager l'affection et la solidarité, racines de ce sport. Comme l'a dit Eric, lorsque l'on va gagner, on va pouvoir faire une belle soirée parce qu’on ne l’aura pas volé. Celle-ci, elle sera mémorable. On y emmènera aussi le doc, Jean-Yves et les parents qui nous accompagnent tous les Samedis. Pour la partager avec tous ceux qui croient en nous et nous encouragent.

Merci à tous et vivement Samedi prochain..."

Samedi, l'entente a disputé son dernier match de l'année 2010.

Pas le dernier de la saison, heureusement, mais en tout cas le dernier de l'année civile.

Il est temps de faire un petit bilan de ce début de championnat... pas aussi noir qu'il ne le semble de prime abord, finalement.

Tout d'abord, il faudra bien tout de même revenir sur la prestation de ce week-end qui s'est soldée par une nouvelle défaite : 21/18. Le match opposait ce Samedi, pour la deuxième fois de suite sur la pelouse de Mions, l'entente à Beaurepaire. Cette rencontre avait tout pour être une opposition décevante, au vu du classement des deux équipes. Les visiteurs du jour présentant un nul et une victoire seulement depuis le début de la saison contre 5 matchs pour autant de défaites pour les locaux.

Le match a finalement été d'une belle intensité entre ces deux formations qui n'ont pas fermé le jeu et rien lâché. La course poursuite a commencé rapidement après le coup d'envoi. Une pénalité de chaque côté, 3/3. Puis les visiteurs prennent l'avantage 8/3. Mais les locaux reprennent l'avantage avant la mi-temps grâce à deux essais bien emmenés. L'un sur un lancement de jeu, l'autre sur une interception. A la mi-temps, l'entente semble bien partie pour décrocher sa première victoire de la saison. 15 à 8. Le jeu est resté ouvert durant toute la mi-temps. Tout juste faudra t'il regretter la vilaine bagarre consécutive au premier essai de Beaurepaire sanctionnée par un carton rouge de chaque côté. Mais aussi le comportement plus que limite de certains joueurs de l'entente ensuite, prolongeant le moment de folie par des injures envers... leurs partenaires et éducateurs !!!

La pause intervient donc à point nommé pour calmer les esprits. Les éducateurs reprennent tout le monde et les joueurs semblent se prendre en main pour aller chercher la victoire. Mais à 17 après le départ de l'un des leurs et le carton rouge, les locaux doivent baisser pavillon face à une fière équipe de Beaurepaire courageuse. Le score final se clôture à 21/18 pour les visiteurs. Le rêve passe une nouvelle fois... La déception est de nouveau immense. Que reprocher aujourd'hui aux 19 courageux acteurs ?

Sur ce début de saison, on pourra toujours regretter certains points. Mais on notera tout de même, au niveau résultats, une progression. Après les trois premières défaites dures et sans appel, les trois derniers matchs se sont conclus par des défaites respectivement de 5, 1 et 3 points. L'entente a bel et bien le niveau de ses homologues. Au moins, ceux de la deuxième moitié du classement. Et il faudra chercher à gagner les prochaines rencontres, quels que soient les adversaires. L'équipe ne pourra se permettre de faire l'impasse sur certains matchs.

Il restera à regretter tout de même le manque de régularité aux entraînements qui empêche de travailler les phases de conquête, ou de progresser face à une opposition en effectif complet. Il faudra aussi s'attrister de l'état d’esprit déplorable de quelques-uns, plus proche de la mauvaise éducation ou de l'impolitesse que de l'excès de caractère. Ils se reconnaîtront, à eux de se prendre en mains pour apporter à l'équipe. Comme l'a dit Franck, il faut venir s'entraîner et jouer. Mais être là ne donne pas tous les droits non plus, notamment celui de confondre personnalité et immaturité.

Tout n'est pas noir. L'entente progresse tout de même dans son jeu. Les derniers résultats étriqués en témoignent et personne ne doit baisser les bras. Dur à dire ou à assumer quand on a tout perdu. Mais le courage et l'envie sont des qualités à avoir pour qui veut arriver dans la vie. Quelques nouveaux ont appris cette année, n'est-ce pas Maxime, Lucas, Paul notamment, et font déjà leurs armes comme des "anciens". A la grande fierté des éducateurs dont le rôle premier est de former. Et les autres donnent le meilleur d'eux-mêmes. Même si le groupe se restreint de par les états d'âme de certains, il gagne en affection, en sympathie, en abnégation, et c'est une bonne chose.

Les fêtes vont faire du bien à tout le monde. Elles vont reposer les corps, les esprits et les âmes meurtries. Le Père Noël amènera peut-être de belles victoires pour la suite de la saison. Elles seront méritées pour les fidèles joueurs de cette équipe, un peu juste en effectif mais pleine de coeur depuis Samedi.

L'important n'est-il pas de donner le meilleur de soi-même, tout le temps dans le respect du groupe pour avancer ?

Merci à vous, les joueurs, de nous donner votre envie, votre volonté comme vous l'avez fait ce Samedi. Cet état d'esprit est notre richesse, notre âme. Gardons-le jusqu'à la fin de la saison. Il reste encore plein de matchs et l'occasion de se refaire en challenge Sud-Est ensuite. Nous, les éducateurs, transmettons la passion de ce jeu et ses valeurs tout aussi essentielles à la réussite d'une équipe. C'est notre credo et il nous oblige parfois à nous faire entendre...

Le dernier mot est pour vous, supporters, spectateurs. Aidez-nous, encouragez-nous parce que l'on se donne du mal et que, promis, on fait tout pour y arriver. Ne soyez pas trop durs, mais exigeants. Nous avons besoin de vous pour nous pousser à la victoire. Et l'on comprend votre frustration de quelquefois...

Bonnes fêtes à tous.

Il faisait froid ce Samedi à Mions. Après les petites chutes de neige de la matinée, une bise glaciale avait accompagné le très léger redoux de l'après-midi. Cependant, plus de neige à l'heure du match mais toujours ce vent glacial soufflant dans le dos des visiteurs au coup d'envoi. Le décor étant planté, il allait falloir être courageux face aux conditions météorologiques et face aux assauts de l'Arcol qui se devait de prendre l'avantage avec le vent.

Il faut d'ailleurs à peine trois minutes aux visiteurs pour marquer le premier essai de la partie. Bien organisés, pénétrants dans l'axe, solidaires et pratiquant un jeu simple, ils avancent de façon régulière en alternant efficacement. Et leur travail paye. 7/0 avec la transformation... à la 7ème minute. Les locaux sont absents, le froid les a peut-être incité à rester au vestiaire. Pas de présence défensive, encore moins offensive. Des ballons perdus ou régulièrement rendus au pied face au vent à un adversaire affamé d'offensives, le match est à sens unique. Les visiteurs profitent des erreurs de notre équipe pour passer deux pénalités. La deuxième bien en face des poteaux est judicieusement rapprochée de dix mètres par les commentaires éclairés de nos joueurs pour faciliter la mire du botteur adverse. L'équipe se fait entendre à défaut de jouer, 13/0.
Les minutes filent et l'on cherche toujours l'entente, étrangement absente. Tellement absente d'ailleurs qu'à la suite d'un coup de pied d'un attaquant adverse dans notre en-but, notre ailier aplatit le ballon en premier mais l'arbitre ne le voit pas et accorde le second essai du match à un attaquant visiteur arrivé pour aplatir au moins deux secondes après. Les absences de l'arbitre se cumulent à notre inexistence du jour. Qu'importe pour les visiteurs qui engrangent avant la mi-temps, 18/0 en vingt minutes. Il va falloir dorénavant marquer trois essais dont deux transformés pour l'emporter...
Pourtant, sortis de l'on ne sait où, nos joueurs récupèrent un ballon à cinq minutes des oranges givrées pour le convertir en essai par Guillaume Kussy. Ca y est, l'entente vient d'arriver sur le terrain. Joueurs et encadrement retrouvent des couleurs pour espérer mieux du second acte. Mi-temps sur le score de 18 à 5.

Pour ne pas que les absents aient toujours tort, les remplaçants sont invités à la pause à entrer en jeu, afin d'amener du sang frais en cet après-midi glacial. Le match reprend sous de meilleurs auspices et les locaux retrouvent enfin leurs vertus. Ils déplacent le jeu, arrivent à rentrer dans la ligne défensive pour se créer des situations favorables et avancent efficacement, bien aidés par le vent. La conquête semble elle aussi retrouver ses bases et le match a changé de sens. Chacun recommence à croire en la possibilité d'une première victoire en championnat et les supporters retrouvent de la voix. Malheureusement, les passes restent mal assurées entraînant beaucoup d'en avants. Les joueurs de l'entente sont également dominés sur les phases de ruck et perdent de nombreux ballons. Tous ces turn-overs sont autant d'occasions gâchées et de possibilités pour les adversaires de gagner du terrain et un peu de temps. Néanmoins, à la suite de l'une de ces offensives, Anthony Gayot parvient à prendre la défense de vitesse et à pointer en terre promise. L'entente revient au score, d'autant plus que l'essai est transformé. 18/12 pour les visiteurs. Il reste vingt minutes pour marquer un essai transformé et l'emporter.
Les locaux continuent à pousser face à des adversaires courageux et souvent à la limite au niveau des hors-jeux. L'arbitre ne bronche pas mais les joueurs de l'entente s'agacent. Malgré tout, à la suite de plusieurs temps de jeu, Guillaume Kussy conclut son deuxième essai de l'après-midi. La transformation est ratée, mais les visiteurs semblent dépassés, pris de vitesse. Même s'il ne reste que cinq minutes, chacun s'accorde à croire que l'équipe va enfin l'emporter. Mais les visiteurs tiennent bon, l'arbitre pénalise nos joueurs plus qu'il n'en faut. Le coup de sifflet final clôture la partie sur une immense déception pour tous.

Chacun y verra en sortant du terrain un coupable. Le vent, le froid, l'arbitre, les autres ou les copains. Tout cela ne sera que vaines discussions. Seul le résultat compte à la fin. Nous devons l'apprendre. Dire que nous aurions pu gagner est une réalité, dire que nos adversaires étaient à notre niveau n'est pas leur manquer de respect. Insulter l'arbitre après le match en est par contre.
Ce Samedi est un jour de regrets, regrets d'échouer d'un point, regrets de ne pas avoir été présents en première mi-temps, regrets d'avoir donné une mauvaise image à la fin de mauvais perdants.
Il reste maintenant à digérer et à repartir vraiment soudés et plein d'envie tout le temps pour de bon définitivement. Où tous nous critiquer entre nous, nous en prendre aux arbitres, à l'encadrement, aux autres à côté. Et disparaître aussi rapidement que notre niveau de jeu de la première mi-temps de Samedi. Sans regrets et sans envie.
Cette équipe a des qualités au vu de sa deuxième mi-temps. C'est sûr et certain. Mais elle laisse trop en route tous les Samedis pour l'emporter et se mettre à l'abri définitivement sur un match, trop de ballons par terre ou rendus à l'adversaire pour arriver à exister.Trop de déchets comme l'on dit aujourd'hui. La deuxième mi-temps de ce match est la preuve que l'on peut vivre à ce niveau, exister et être fiers de nous. Mais il faut nous en donner les moyens chaque jour. Et surtout, ne pas galvauder les entraînements pour progresser.
Et s'aimer, souffrir, avancer ensemble, vivre l'aventure sans nous chercher d'excuses. A ce prix là, nous y arriverons...